• La Voix

    La voix.

     

             Je ne sais qui tu es, comment tu es, je ne sais rien de toi. Nos esprits se sont rapprochés à la faveur d'idées communes. Nous errions chacun de notre coté, et les vents favorables nous ont rapprochés. A ce jour, pour moi, tu n'es qu'une ombre, une ombre qui reste tapie dans la nuit. L'ombre de qui, l'ombre de quoi ? Toi-même le sais tu ? Ton esprit t'en a-t-il informé ? Rien n'est moins sûr ô reine des mystères.

             La peur est elle si forte, et ses griffes sont elle si puissantes que de ton esprit elles se soient emparées ? Ou peut être est ce moi qui inspire cette peur, cette angoisse ! Peut être aussi aimes tu cette sensation, cette boule au creux du ventre qui te tord d'angoisse. Peut être que, comme la femme qui porte l'enfant, tu désires sentir cela vivre en toi, et sentir la douleur, lorsque vraiment tu naîtras. Est-ce cette notion d'existence et de vie  qui te semble nécessaire, ou plutôt une façade qui, face aux autres, face au monde bâti et structuré, pourrait s'effriter ? Etre libre dans ta tête, face aux rituels contraignants d'un monde toujours plus strict et sclérosé. La seule chose qui puisse se vivre et s'exprimer, c'est bien la liberté d'être et de penser.

             Sans ta voix, sache le, belle enfant, je suis comme une vigie aveugle, une goélette sans vent perdue sur les océans, un peintre sans ses mains. Je caresse l'espoir de connaître ta voix quoique tu puisses en penser. Il doit être le rayon de soleil au milieu des nuages du doute, la clarté du halot dans les brumes de la nuit. Du labyrinthe de ton esprit, je te ferai sortir, et tel un fil d'Ariane, t'amènerai à la révélation : la connaissance de ta propre personne. Tu seras fière d'être soumise, et je te ferai devenir non pas belle car tu l'es déjà, mais plus belle encore.

             Que jamais le mensonge ne s'insinue entre nous. Jamais je ne serai avide de vengeance, je laisse cela aux faibles. Le fil serait juste coupé, et je te plaindrai. Rien de plus. Et toi, tu vivrais à tout jamais dans l'ombre, le doute, et la torture de l'esprit, celle qui ne donne et ne permet jamais de repos.

     


  • Commentaires

    1
    Sélène...
    Lundi 4 Octobre 2004 à 16:24
    ...
    Mais à qui parlez vous donc... ? Quel est le nom de cette chanceuse chimère... ? Sourire... Je reviendrai vous lire avec plaisir, comme je le fis en d'autres lieux... Sélène
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