• Souvenir du Vieux Port.

     

    Marseille 12h.

              Repas sur le vieux port.... Fabuleux spectacle... Calme au milieu de la ville, de nulle part... Sur ma gauche, un catamaran, 20 mètres environs... Dessus, des marins burinés, peau tannée par le soleil et le sel... Face à moi, la Bonne Mère, trônant sur la citée, la protégeant de toute sa hauteur...  Sous mes pieds, un fabuleux trois mats... Tout autour, des bruits de câbles et de chaînes, oscillant au gré du mistral... Tranche de vie, moment de sérénité... Ces bruits doux à mes oreilles tiennent mes sens éveillés... Un régal pour l'œil et l'imagination.

               Là, un pointu glisse sur l'eau, propulsé par un vieux diesel fatigué, dont les chevaux, usés par le temps, poussent la coque avec difficulté. Autour, les mats des voiliers s'agitent comme autant de bras de soumises, fiers et droits, sûr de leurs souffrances, face au vent qui est leur fouet. Les grincements sont leurs cris, plaisir sublime, plaisir subtil... Ici, plus de notion de temps.

                Sur ma droite, l'un des trois gros mats épais entouré de cordes de chanvre. .. Je me plais à imaginer alors, que le pont est bondé, qu'une soumise y soit attachée. Enserrée dans les cordes au diamètre important, le corps meurtri par leurs morsures, les seins écrasés, mais exposition tellement agréable et vivante... Ainsi exhibée, asservie aux tourments de son maître du jour, et peut être de toujours, elle offre son plaisir aux convives. La caresse du vent vient comme des milliers de mains parcourir son corps... C'est le moment choisi par le fouet pour s'abattre... Mâchoire sans pitié, mais jouissance intense du maître et de sa soumise.. Coups après coups, rejaillie la fierté du plaisir, reçu et donné... De petites perles de sang gouttent au sein des meurtrissures, signe visible de l'extase.

               Une foule d'yeux avides, voyeurs, envieux, sont rivés sur le spectacle, expression de la curiosité, du voyeurisme renfermé en chacun de nous, provoquant qui des érections, qui des émois humides... Empreinte de l'esprit sur le corps..

               Alors, la foule en un cri silencieux en demande plus... Comme dans un arène antique, lieu de joie et de plaisir, dans lequel on demandait aux combattants : « ENCORE ! » Ici, pas de combats, pas de cris, pas de haine. ... Seules quelques pensées flottent dans l'air :

    « Quelle chienne ! Quelle salope ! », compliment de l'esprit vers l'attitude de l'abandon ?

     

    Ecrit à l'encre de leur plaisir dans la souffrance...

    Extrait du livre de mes rêves..

    N... 

     


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  • Walkyrie.

     

    Elle est là, à l'affût, harnachée dans son costume de guerrière, droite, le regard et  l'esprit froid, trop parfois, elle est une Walkyrie ! Son royaume est partout, et partout elle cherche les hommes qui, alors choisi par ses soins pour mourir, auront l'insigne honneur de venir s'asseoir à la table des Dieux, pour partager leurs festins. Mais au fond d'elle-même, à travers sa quête effrénée, ne cherche t elle pas son héro ? Rien n'est moins sûr !

    Le royaume des Dieux est il le monde dans lequel elle veut vivre et s'épanouir ? Elle sait au fond d'elle-même que toujours son esprit s'est rebellé contre les ordres et les devoirs, c'est aussi souvent ce que son père, le Dieu Wotan lui a reproché. Cette tâche qui lui a été imposée comme à ses sœurs, de chevaucher, de décider de la vie et de la mort des humains, elle ne l'a pas voulue. Se sœurs, elles, l'acceptent sans rechigner, pas elle, c'est pourquoi elle ne les aime pas, ces sœurs si soumises !

    Pourquoi les Dieux ont-ils fait fi des désirs, des espoirs des Walkyries, qui tout en étant des déesses, n'en sont pas moins des femmes ? Désirent ils qu'elles ne soient que des déesses sans être femmes ? Peut être ne veulent ils que pour toute ambition, elles n'aient que celle d'obéir et de servir, bien qu'étant filles des Dieux ? Qu'ont-ils fait, ces êtres soit disant parfait de leurs esprits, de leurs espoirs, de leurs sentiments, de leurs rêves ? Une femme, fut elle déesse, n'a-t-elle aucun droit d'expression, aucun droit de penser ? Et que font ils ces Dieux de l'amour ? Est-ce là un sentiment réservé à la seule Vénus ?

    C'est vrai qu'elle est belle cette Walkyrie, dans son costume de guerrière. Tout a été divinement dessiné, de la pointe des cheveux aux doigts de pieds, le corps, les seins, les fesses aussi. Et que penser de ces jambes longues, fuselées, musculeuses ! Une vraie statue ! Son costume, tout comme celui de ses sœurs est si parfait, collé sur son corps de rêve comme une seconde peau , qu'il paraît évident que les tailleurs divins l'ont réalisé directement dur elle. Mais à quoi sert la  beauté, si personne ne peut la voir pour l'apprécier. A quoi sert un miroir s'il n'est là que pour renvoyer une image parfaite dont personne n'est là pour en apprécier les contours ? Cette vie, en fait, est elle un honneur ou une punition ? Qu'en est il du pouvoir de décider de la vie ou de la mort si  l‘on ne sait ce que c'est que donner la vie ?

    Alors, au cour de ses infernales chevauchées, elle le cherche oui, son héro, celui devant qui elle s'inclinera. A ses pieds, elle s'imagine déposant ses armes, lasse de ces recherches sans fin qui lui furent imposées. Elle se voit faire de lui son Dieu, acceptant ses désirs, partageant son cœur et ses passions, quittant son royaume d'immortels, entrant dans le monde des humains, des mortels, sachant enfin ce que c'est que d'écouter son âme , aimer et être aimer. Alors, de temps à autres, elle lèvera les yeux, regardera au loin, dans les cieux, et, avec amour et tendresse pensera à sa famille qu'elle aura laissé si loin, dans leur vie sans fin, mais certaine de son choix, car délivré du divin sortilège, elle se sentira enfin vivante.


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  • Les délices de la torture.

    Je ferme la porte. Dehors, nous sommes au 21 ème siècle, dedans, il n'existe plus de temps, plus d'époque. Aujourd'hui, la machine à remonter le temps qu'est mon esprit m'amène au moyen age. Un Maître, un Seigneur de l'époque, mais j'avoue un faible pour l'expression Seigneur et Maître !

                La porte que je viens de passer est lourde, car en fer forgé, faite de piques dressées. Ce léger grincement lorsqu'elle s'ouvre et se ferme sonne comme un signal. A l'intérieur, pas de lumière, juste des bougies allumées, fixées sur des pique cierges en fer noir. Contre le mur, deux grosses torchent brûlent. Les flammes ondoyantes donnent la vie à cette pièce et font naître des ombres qui se déplacent, apparaissent  et disparaissent. Au fond, une cage. A l'intérieur, les yeux inquiets d'une jeune femme. Elle ne bouge pas, nue à l'exception d'un collier de métal fermé par un cadenas dont je garde la clé. Cela fait plus d'une heure que je l'ai enfermé dans cet espace exigu, afin qu'elle médite sur sa condition : soumise, femme soumise, femelle, chienne. Toutes ces appellations devaient être méditées non pour m'en restituer un compte rendu, mais pour que ceci soit imprimé dans son esprit.

                 Je m'approche et lui ouvre la porte :

    -         Sort de là ! dis je la voix calme.

                 Elle s'extirpe de sa cage, le corps ankylosé, les muscles douloureux. Sans mots, je la saisi par le bras et la dirige vers le fauteuil de torture. Il est strict, avec un haut dossier, des accoudoirs anguleux, étroit. Ici, pas de courbe, juste des arrêtes tranchantes. Au centre du siège se dresse de toute sa hauteur un pal en métal de belle dimension, fixé dans le bois.

                    - Gwenaëlle, assieds toi sur ce siège.

                   L'ordre est exécuté, mais la position assise se fait progressivement, au rythme du pieu qui prend possession de son ventre, de son sexe. Je l'immobilise alors. Je ferme ses avants bras dans des demi cercles en fer noir, rivés dans les accoudoirs. Son dos se doit d'être droit, car une « sangle métallique » enserre sa taille. Celle-ci l'oblige à rentrer le ventre, et ainsi à maîtriser sa respiration. Les pieds eux aussi se retrouvent enfermés, prisonniers à la base du fauteuil. Elle sait que les moments à venir seront difficiles, car elle connaît ma perversité. Je ne lui ai pas dit, mais j'ai invité deux couples de voyeurs. Ils sont de l'autre coté de la porte.

    -         As-tu médité ? lui dis je 

    -         Oui Mon Seigneur !

            Dit elle vrai ou pas ? Puis je avoir confiance ? J'ai un doute, ce qui n'est pas bon signe. Afin d'estomper ce doute, je décide de la passer à la question. Je me munie d'un entonnoir en fer, le lui glisse entre les dents. Elle ne peut pas bouger. Je commence alors à vider le contenu d'une bouteille d'eau, sans empressement, de façon à ce qu'elle puisse avaler. Lorsque la première est vide, j'en attrape une seconde. Il y en aura trois ainsi. Plus elle boit, plus elle a du mal. Des perles d'eau salée s'échappent de ses yeux, et courent sur son visage. Alors qu'elle touche au but, elle est prise d'un haut le cœur, mais parvient à maîtriser. De l'eau déborde de ses lèvres, descendant le long de sa gorge pour se perdre dans les replis de son corps. Son ventre a pris une forme surprenante, bloqué au centre par l'attache, mais gonflant dessus et dessous. Je la regarde, j'attends. De temps à autres, je lui appuie sur cette partie du corps, comme ça, pour voir. La demande ne se fait attendre :

    -         Mon Seigneur, puis je aller me soulager s'il vous plait ?

    -         Non, tiens toi bien, et apprend à te retenir ! s'entend elle répondre.

            Mais je joue, et j'appuie encore sur son ventre, ajoutant à sa torture interne. Alors, n'en pouvant plus, et malgré son empalement, un bruit de liquide se fait entendre, un ruissellement sans fin qui s'écoule, durant de longs instants. L'épreuve trop dure, elle n'a pu se retenir plus longtemps. Ses fesses baignent dans son urine qui dégouline au sol et enveloppe ses pieds nus. Elle sait ce qu'elle a fait, la honte l'envahi. Elle sait les quatre paires d'yeux qui la regardent. Même si elle a tout bu, et donc a réussit l'épreuve de la question, elle doit être punie. Pour ne pas avoir pu se retenir, pour l'exemple, pour ceux qui regardent, enfin, pour mon plaisir.

             Je la libère du fauteuil, et l'amène vers une roue de charrette sur laquelle je lui attache bras et jambes bien écartés, face contre la roue. Je saisi un ‘bull whip', et commence à frapper de façon puissante et méthodique. Elle a mal, très mal sur sa peau mouillée, mais sans pitié aucune, je l'amène aux limites de l'endurance. Puis arrêtant le fouet, je la laisse là, fatiguée. Je me dirige vers la porte, vers ces quatre paires d'yeux qui brillent dans la pénombre. Ils se reculent alors que je m'avance. J'ouvre, les regarde et leur dit :

    -         Messieurs dames, elle est à vous.

           Alors, je tourne les talons, et remonte l'escalier ! 

     

     


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  • La prison intérieure ou le manque cruel .

     

    Elle est là, statue immobile dans son isolement. Plus rien ne l'approche, plus rien ne l'effleure, pas même le vent! Mais pourquoi donc, comment suis-je arrivée là martèle sont esprit ?? Passent alors comme une caresse les plaisants souvenirs faits de douleurs et de tendresse, accrochés aux murs de son royaume, comme la décoration somptueuse d'un infernal intérieur. Chacun est disposé dans un tableau de verre, car le souvenir est fragile, mais si beau malgré tout.. Cri silencieux de son esprit envers les dieux qui l'ont abandonnés et ne lui ont rien laissé...Bribes de photos, exposition de ce qu'elle fut au plus fort de l'extase, du plaisir insidieux qu'est le bonheur. Elle l'a construit dans la douleur, celle du physique, qui marque l'extérieur en construisant l'intérieur, façonnée entre les mains d'un divin architecte qui évalue, décide, fait, dispose jusqu'à la fin de son travail, de son œuvre.  Plusieurs années, il a fallu plusieurs années pour qu'elle soit au point, prête, posée, dressée, sans aucune erreur. Les doux frôlements de sa main habile faisaient frissonner sa peau, de douleur, de plaisir, de peur aussi qu'un jour cela s'arrête. Mais combien de temps on donc mis les pharaons pour ériger les pyramides ? Quels sont les esprits qui ont forgés, inventés ces labyrinthes intérieurs, ceux où l'on se perd si jamais l'imprudent y entre sans un fil d'ariane. Il faut au moins une vie se dit elle, une vie et même plus, car à l'image du sphinx,  elle doit être la plus belle, la plus haute, elle le peut, elle en a les capacités. Avec passion, avec vigueur, il sculpte son âme, son corps et son esprit car ils ne sont que le reflet de lui-même, miroir de sa personne, de ce qu'il fut et de ce qu'il devient, à travers elle. Claque le fouet, mord la corde, perce l'anneau, travaillent ce corps qui, si docile, se livre pour qu'en totalité il la construise. Comme l'aurait fait Victor LOUIS pour les bâtiments, et LE NOTRE pour les jardins, il dispose savamment les murs, les fenêtres, les barreaux aussi. Ici un cadenas, là une grille, décore les murs de jolies zébrures, une goutte de sang perle ici, comme une signature indélébile, là, ce sont des perles d'eaux qui tracent leurs sillons sur son visage.  Emotion intense venue du fond du cœur, vibration d'une corde qu'elle seule connaît et veut lui faire entendre, comme une musique qu'elle lui dédie, lui disant écoute ce chant silencieux.. Tel un architecte de France oeuvrant pour inscrire son chef d'œuvre aux monuments historiques, le soin qu'il prit à la fabriquer fut des plus intense. Mais maintenant, maintenant qu'en reste t il ?? Que reste t il de cette fougue qui servit à construire ?? La passion est passée, et reste cette statue, dont les courbes, la couleur, tout ce qui l'entoure fut disposé avec soin. Alors, appelé par d'autres travaux, l'architecte, jetant un dernier regard sur ce qui lui occupa l'esprit tant d'années, sachant qu'il y mit un morceau de son cœur, passe à une autre construction, un autre défi. Sa main soyeuse ne sera remplacée que par un doux regard enveloppant et cajoleur lorsqu'il la regardera, car dans son âme, il gardera une émotion, un amour.

        Inscrite au patrimoine français, son nom posé au bas, la statue restera alors dressée vers le ciel attendant, vouée aux vents et aux caprices du temps, celui qui sculpte lui aussi sans jamais être reconnu, mais dont le passage inexorable laissera sa trace. Passeront alors des amateurs,  qui admiratifs, regarderont, toucheront, caresseront, d'une main douce faite de tendresse et de dureté, mais capteront cette émotion qu'elle-même ressentira. Alors, même par temps sec et par forte chaleur, regarde, toi l'amateur, regarde bien car au coin de son œil, au coin de son visage, tu verras grossir les perles de pluie inondant son visage de la douleur d'avoir été et de ne plus être, car pour elle, sans lui elle devient orpheline.  Alors, son cœur si vivant fut un temps, ne sera que de fer ou de pierre, attendant quelle soit délivrée du terrible sortilège, un jour peut être.

     

     

    19/08/2003

    N...


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  • Le repas.

              Ce soir, je sors, enfin, nous sortons.. Repas traditionnel, une peu guindé, un peu « chiant » ! Au moins, nous y serons deux à nous y ennuyer. Quoique, si je retournais la platitude de ces rendez vous obligatoires, coincés, où chacun parle pour ne rien dire, où chaque femme regarde sa voisine afin de repérer si elle a un bijoux plus beau que le sien, afin de regarder si son visage s'est enrichi d'une nouvelle ride.. Ces repas et autres « lunch » qui loin d'être enrichissants fixent la limite de la stupidité humaine, et la bêtise du paraître.

              Ma soumise va m'y accompagner vêtue d'une jolie robe, un peu ample, mon imagination fera le reste.

              19 heures, c'est le moment. Sortant de la salle de bain, elle se présente nue devant moi. Je sors des cordes noires de petit diamètre de ma « boite magique », et entreprend un bondage. Il faut éviter de passer autour du cou cela pourrait faire jaser les peronelles et les coincés du chapeau !

               Alors je fais le tour de la belle m'appliquant à passer dessus et dessous ses seins, trois, puis quatre tours. Un nœud entre les seins faisant se rejoindre les cordes, puis même opération au niveau des aisselles le tout très serré. La base des seins est écrasée, martyrisée, et ils prennent une tonalité rose foncé.

                Je passe à sa taille, la serrant fort, réduisant ainsi sa respiration. Elle devra s'employer à la maîtriser tout le temps que durera cette invitation, et ce sera une torture...quel joli mot. J'adore car elle va me maudire toute la soirée, plusieurs heures durant. Dans un élan de magnanimité et de perversité, je glisse un gode dans son sexe et le maintient ainsi grâce à une corde qui, passant entre ses jambes à plusieurs reprises empêchera la sortie de l'objet inquisiteur et sera reliée à celle qui enserre sa taille. Toutes sont incrustées dans son corps, et mordent sa chair.

                La voici équipée pour la soirée. Par-dessus, une robe rouge, ample et le tour est joué. Ah, j'oubliais, un impératif : ne pas ramener sa robe sous elle lorsqu'elle s'assoira, mais laisser ses fesses nues en contact avec les sièges, qu'ils soient en tissus, en cuir, ou toute autre matière. Je vous laisse imaginer la honte s'il y avait une tâche !!

                  Nous voici donc partis. Je me plaisais à voir déambuler cette délicieuse créature à mes cotés, avec une démarche quelque peu empruntée. Par jeu, je lui faisais hâter le pas quelquefois. Son souffle devenait court, et elle devait s'arrêter. Pourquoi ? Elle seule le savait ! Dans la voiture, elle fit comme ordonné : elle posa ses fesses nues sur le siège. J'avoue avoir fait quelques remarques concernant mes sièges qui devaient rester impeccables..

                   Arrivés sur le lieu de notre invitation, c'était déjà pour elle une torture. Les cordes qui s'incrustaient profondément, ce morceau de caoutchouc épais et long qui avait pris possession de son ventre lui provoquait... Et puis vint l'apéritif. Elle dû faire face à ses interlocuteurs et interlocutrices, aux gens qui se trouvaient à ses cotés. C'est vrai qu'elle est d'une plastique attrayante, mais plus que tout son visage illumine la pièce de son sourire. Ces hommes endimanchés qui lui tournent autour, cherchent à attirer son attention...Et moi, je ris et je jubile. J'observe leur efforts de dialogues pour se mettre en valeur, droits, hautains, faussement décontractés, mine sérieuse, tous font semblant de s'intéresser à ce que dit son voisin, en fait, ils s'en fouttent ! Ils veulent qu'on les voie, vision et apparence sont pour eux la façon d'exister, l'existence du vide ! Et moi, je suis en elle, je l'entoure, la martyrise, la torture sous leurs yeux. Il y a aussi les regards jaloux des femmes en manque d'épanouissement. Si elles savaient, elles seraient vraiment jalouses. Plusieurs fois dans la soirée, nos regards se sont croisés, allumés d'une flamme dont seuls nous connaissions la raison. J'ai apprécié la regarder s'asseoir à table sur de superbes chaises paillées anciennes. Ce ne seront pas des marques de fouet ce soir, mais de paille... et la marque invisible à l'intérieur d'elle, plus profonde en ce moment. Contraction des muscles, douleurs des cordes, plaisir, tout se mêle, et les voix, celles des autres, ne deviennent plus qu'un brouhaha, une sorte de chant rituel.

                  Elle mangeât peu, et but avec parcimonie, car les cordes ne permettaient pas trop les écarts. Durant ce repas, j'ai vu ses yeux se fermer plus longtemps qu'à l'accoutumée plusieurs fois. Douleur ou plaisir ?

                   La soirée se finit au bout de quelques heures, et nous prîmes congé de nos hôtes. Sur le chemin du retour, alors que nous étions dans la voiture, elle m'attrapât la main, la portât à ses lèvres, et l'embrassant délicatement, elle murmura dans un souffle :

    -         Merci Maître.

                  Ce repas se passait à Bordeaux.

    N...  

     

     

     

     

     

     


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