• Lumière blanche à travers les nuages,

    Lueurs irisées qui dansent avec les vagues,

    Et ce pont qui s'arrête au beau milieu des flots,

    Comme une phrase inachevée, orpheline de mots...

    N...


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  • La divine surprise.

     

    15h – Elle l'attend. Parée de ses plus beaux atouts, elle est là, un rien fébrile, mais heureuse... La dentelle bien mise, ses escarpins tenant plus d'une paire d'échasses que de chaussures, le serre taille bien ajusté.

               Un coup de klaxon... Ca y est, il est là ! Vite, la veste en cuir, dernier regard dans le miroir...miroir, mon beau miroir, suis-je donc la plus désirable ?? Elle descend les quelques marches et s ‘engouffre dans la voiture, se glissant d'un seul coup dans sa peau de soumise. Le trajet se passe presque en silence, les yeux baissés, sentant le regard de son Maître, écrasant de domination et d'autorité. A peine arrivés, tous deux pénétrèrent dans un charmant bungalow transformé en donjon. La panoplie affichée semble assez complète, et le décor très explicite. Alors, l'ordre claque dans l'air : «  Déshabille toi ! » Cet effeuillage délicat prit le temps nécessaire pour établir une ambiance voluptueuse et sensuelle. Enfin, elle se trouve nue, comme convenu, à l'exception de son serre taille. Il l'amène sur la croix, et l'attache de façon très serrée aux poignets et aux chevilles avec des menottes en cuir.

    -          Ce sera ta punitions : tu resteras attachée jusqu'à mon retour, dit le Maître.

               Puis il tourne les talons et disparaît.

               Un peu paniquée, la jeune femme regarde partout autour d'elle.. Enfin, ce Maître, elle ne le connaît pas depuis longtemps.. Et si quelqu'un rentrait ici !!!!

                Murée dans son angoisse, elle ferma les yeux et tenta de se raisonner. Elle ne vit pas les ombres, la vie qui commençait à animer la pièce, discrètement, mais de façon bien réelle...

               Elle ouvre enfin les yeux, et là, quelle ne fut pas sa surprise de voir tous les objets qui commençaient à s'animer : fouets, gods, chaînes, cordes, plugs, spéculums, baillons, pinces, poids, bougies, etc.. Tout bougeait, tout était en mouvement, tel un troupeau ardent, avide de luxure sadique. Objets inanimés, avez-vous donc une âme ?? Oui, ils en avaient tous une. C'était une sensation délicieuse, mais aussi fort inquiétante.    

    -          Laissez moi passer ! s'écria une longue corde de bondage. C'est moi qui vais commencer à m'occuper de cette chienne.

               Cet objet ondulant, toute de noir vêtue, se dressait du plus haut qu'elle le pouvait, autoritaire, plantée là, devant sa proie.. Alors, devant les yeux ébahis de la jeune femme, la corde passa autour de son cou, puis descendit de part et d'autre de celui-ci, et entreprit de faire plusieurs nœuds, appliqués avec précision sur des endroits particuliers. Un entre les seins, un autre sur le plexus solaire, un autre plus bas. Elle virevoltait autour de ces nœuds, s'en servant comme point d'appuie, montant et descendant comme un véritable serpent. Puis, après avoir entouré le corps et les mamelles de la belle, les faisant jaillir, gonflées et rougissantes, elle entreprit de s'occuper de la parte basse de son corps. Entourant le haut des cuisses, elle insista plus sur l'aine, espérant que la proximité des grandes lèvre les feraient gonfler de désir, afin de pouvoir mieux s'insinuer entre elles, et ainsi les mettre en valeur pour ses petits camarades de jeux. La corde est très amie avec les pinces, une amitié de longue date.

    -          Quelqu'un ma appelé ? S'écriât une fort belle paire de pinces, arborant un sourire suffisant, lui faisant ouvrir largement les mâchoires.

               Voyant son amie la corde occupée à préparer la femelle objet, la paire de pinces s'avança devant les autres qui regardaient, disciplinés, observateurs. Grâce à ses mâchoires incomparables, elle se hissa jusqu'au sexe de la belle.  Là, se préparant sur chaque lèvre, la pince se referma lentement, mais fermement, et d'un coup d'un seul, se jeta dans le vide mordant dans ses chairs tendres le plus fortement possible...exercice périlleux, car cet endroit est toujours très glissant.

               Depuis le bas, les objets voyaient cette caverne d'un aspect assez profond, d'une couleur rose assez sympathique, surtout le contraste avec la corde noire en son centre.

               La jeune femme voulu crier, arrêter ce cauchemar. D'un bond, prévoyant depuis le départ cette réaction, un bâillon boule lui sauta au visage, se frayant un chemin dans sa bouche, entre ses lèvres, entre ses dents, et se referma derrière sa nuque, lui distendant ainsi la mâchoire avec un rire sarcastique. 

    -          « Moi aussi, moi aussi » s'écriât un superbe bandeau fermé.                Il s'envola comme porté par un courant d'air, et vint se poser délicatement sur les yeux de sa victime, la plongeant dans le noir le plus complet, la laissant prisonnière de ses sens, de ses liens, de son abandon aux portes de la folie, là où le corps n'est plus qu'une enveloppe et où l'esprit se libère de toutes retenues.

    La suite ne fut qu'un enchevêtrement de sensations : des gods qui se frayère un chemin à tour de rôle malgré la corde, afin d'amener la jouissance, les poids qui se suspendirent aux seins, les bougies qui s'allumèrent et dansèrent autour, usant de leur nectar de cire aux endroits les plus sensibles, le fouet, la cravache.. Tout ce petit monde participa à la fête, profita et abusa de ce corps sans aucune retenue, le faisant plus de fois qu'ils ne savaient compter, la torturant savamment...

               Un bruit de pas... Le Maître revient... Vite, tous les objets reprirent leur place initiale, comme si de rien n'était, laissant leur proie saoule de plaisir et de douleurs.

               La porte s'ouvre...

    -          Alors, tu as compris cette punition ? Tu sais qui est ton Maître à présent ?

    -          Oui Maître ! répondit elle... Mais pitié, ne recommencez plus, cette attente fut si longue et si pénible.

    Il ne vit pas cette étincelle dans le fond de ses yeux qui brûlait d'un feu incandescent,   espérant revenir au plus tôt dans cet enfer délicieux.. Elle fut ce jour là certaine de désobéir régulièrement à son Maître.

               Mesdames, dans vos maisons, vos appartements, vos chambres, vos tiroirs,  règne le monde des objets. Ils ont une âme, et profitent de la pénombre, de votre sommeil, de votre faiblesse, pour vous procurer mille tourments. Méfiez vous car ils sont terribles et sans pitié. Alors, prenez bien soin de les enfermer... Mais qui sait, peut être préfèrerez vous laisser tiroirs et armoires ouverts...


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